L'Aube Eternelle

Borgir , qui voyait que Hiork s'agacait , continua sur sa lancée."Ce que j'avais à vous dire est dit. Je pensais bien faire en venant m'adresser à vous en tant que frère impérial. Je vois maintenant jusqu'où votre folie vous mène. Vous faites semblant de répondre à mes questions , mais votre message me parait clair... je suis venu ici pour rien.
Et j'ai fait une grosse erreur en entrant ici. J'aurais du rester et parler devant la porte de vote château. J'aurais pu m'exprimer sur votre comportement hérétique et digne d'un chaotique. Ne pas aider ses propres frères... quelle trahison. Vous bénissez Sigmar , notre divin père , mais pensez-vous vraiment que vous suivez ses précèptes? NON.
Enfin , MON-CHER-FRERE , si un de nous deux doit baisser de ton ce n'est pas moi mais bien vous. Je suis venu ici en ami , et non pas pour qu'un malade me donne des leçons sur ma guilde.
Si c'est ce que vous souhaitez je sortirai , content d'avoir au moins pu parler avec vous. Sachez que ma foi envers l'Empire devrait m'obliger à vous punir pour traitrise , si petite soit-elle. Le délit n'est pas important , mais il est tout de même là."
Borgir s'arreta pour ne pas aller trop loin.

Hiork serra les poings, faisant blanchir se mains sous la pression.

-Vous êtes allé trop loin cette fois-ci. Je ne vous tuerai pas aujourd'hui, dans mon krak, cela serait bien trop facile et pas assez humiliant. Mais sachez ceci misérable serviteur des elfes, dès que l'occasion se présentera, je vous tuerai, moi ou un Frère. Nous ne sommes pas des chevaliers, que nous importe l'honneur du moment que le travail du très Haut est accompli, aussi soyez sur vos gardes et surveillez vos arrières avorton.

Il avait presque murmuré ces dernières paroles en se penchant vers Darkmoon. A présent il s'était redressé et s'était dirigé vers la porte.

-Onacius, conduisez cet infidèle citoyen dehors et veillez bien à ce qu'il ne manigance rien cherchant à nous nuire. Il agit pour la racaille elfique.

Le Père de l'Ordre s'inclina ironiquement.

-Rien ne vous retient plus désormais. Souvenez-vous de ce que je vous ai dit émissaire. Une dernière chose, dîtes à vos supérieurs que la prochaine fois qu'ils m'envoient un diplomate aussi médiocre que vous, il finira empalé devant notre krak et ses entrailles nourriront nos cochons. Nous ne voulons pas d'infidèles chez nous.

Borgir s'en alla , non mécontant d'avoir énervé Hiork.
Il pensa à quelque chose et sourit du coin des lèvres
"On m'avait déja informé de votre bonne hospitalié. Votre réputation vous précède cher ami. A UN DE CES JOURS ... pauvre fou"
Borgir sortit de la pièce et passa par la grande porte du Krak.
Il se mit en selle et repartit vers le Q.G. de l'Aube.

Cela faisait deux jours que Borgir était partit du Krak , après s'être mis en colère avec le chef de l'Ordre du Saint Marteau.
Mais une nécessité l'obligait à aller leur parler.
Il prit le cheval et arriva en une demi-journée devant le Krak.
Les gardes , l'ayant reconnu ne le laissèrent pas entrer.
Borgir se mit en face de la grande porte et hurla
"Hiork ! Si vous m'entendez veuillez m'écouter. Nous avons recu une lettre des hérétiques du clan Obscur. JE DOIS A TOUT PRIX VOUS EN INFORMER. Permettez-moi d'entrer , il n'y aura pas de bavure cette fois ci. Ce pourquoi je viens n'a rien de personnel , cela concerne l'Empire !"
Borgir qui venait de crier ses entrailles était essouflé , et on pouvait voir ses veines ressortir sur son con musclé.

Il y eut un temps de silence, seulement ponctué par les crachats réguliers de Onacius, puis, dans un grincement sinistre, la porte du Krak s'ouvrit et une sombre silhouette en sortit.

Hiork était toujours revêtu de sa sempiternelle bure de moine et une lourde cape lui recouvrait les épaules.

-On a beau chasser la vermine elle revient toujours dit-on... Que voulez vous Darkmoon? Ne donnez pas une raison aux gardes de vous tuer.

Comme pour ponctuer sa phrase, le plus grand garde, Onacius, resserra son emprise sur sa lourde hallebarde en regardant Borgir d'un oeil mauvais.

"Vos gardes n'entendront pas ce que j'ai à vous dire.
Ils iront se faire pendre plutôt que d'écouter ce que j'ai à vous dire.
Ce que j'ai à vous compter n'a aucun rapport avec moi , mais bien avec plusieurs guildes dont la vôtre. Et soyez sûr que , si forts que vous êtes , vous ne ferez pas long feu si vous n'écoutez pas ce que j'ai à vous dire."
Borgir tendit la main amicalement , atendant que Hiork vienne lui serrer.

Un étrange rictus que l'on pourrait apparenter à un sourire se dessina sur le sévère visage barbu du prêtre.

-Ne poussez pas votre audace plus qu'il ne le faut Darkmoon.

Il se détourna du répurgateur et ouvrit la porte.

-Entrez, vous avez gagné ma curiosité, mais pas de faux pas.

Il fit un signe de tête à Onacius et celui-ci vint se placer derrière le répurgateur.
Pendant ce temps Hiork était entré et attendait Borgir au même endroit où ils avient eu leur discussion animée quelques jours plus tôt.

Borgir entra dans le Krak et suivit Hiork tout en le remerciant.
"Je vous suis reconnaissant de'avoir bien voulu me faire entrer. Et je m'excuse de mon emportement la dernière fois que je suis venu."
Il se retourna , et fut beaucoup plus froid avec le garde qui le talonnait.
"Toi , derrière moi , dit-il froidement. Prend garde à ne pas trop me coller , tu pourrais le regretter."
Mais il ria , et ne put cacher que ce qu'il venait de dire était une plaisanterie.

Hiork s'arrêta et se tint droit devant Borgir. Onacius renifla de dédain et se campa dans un coin de la salle, gardant un œil sur le répurgateur.
Le prêtre secoua la tête.

-Vous êtes décidément bien médiocre dans votre rôle de diplomate, il faudra que j'en informe vos supérieurs tout de même.

Il se passa la main dans sa barbe avant de reprendre.

-Bien, alors, quelle est la nouvelle pour que vous reveniez en ces lieux?

Borgir se sentit gêné de la remarque de Hiork
"Vous n'appréciez donc pas l'humour... pas étonnant..."
Il rassembla ses informations et fit le tri. Puis il commenca."
"Bon... le chef du clan Obscur , Ademor , nous a écrit une lettre il y a de ca quelques jours.
Ce clan est déja compté parmi nos pires ennemis , et nous avons par deux fois combattu contre eux.
Or , dans la lettre que nous avons recu , Ademor fait mension de deux guildes qu'il souhaite annihiler. Nous sommes depuis longtemps une cible de leur sombre Clan , mais êtes vous aussi maintenant sur sa liste noire."
Borgir sortit un morceau de papier sur lequel il avait réécrit les mots exacts de la lettre.

Citation :

"Sombre soir Ennemis !

Les têtes de l'Ordre du Saint Marteau se rajoutent donc aux votres ainsi que celles de la Confrérie des Mercenaires du Reikland."

Borgir reprit
"Sachez , que , si fort que vous soyez , il ne faut surtout pas prendre une telle annonce à la légère. Un raid du clan Obscur ravagerait votre Krak , et nous n'avons pas réussi à les annéantir alors que nous étions trois guildes.
Malgré ce que vous devez penser , je vous tiens en estime car j'admire votre foi envers l'Empire. J'aurais pu ne pas vous prévenir et vous laisser vous défendre seuls face à une attaque du chaos.
Je suis donc venu pour vous prévenir que vous êtes vous aussi susceptibles d'être attaqués maintenant."

Hiork s'appêtait à lancer une réplique acide et cinglante, mais il se ravisa et, se passant machinalement la main dans sa courte barbe, il médita sa réponse quelques instants, tout en regardant Borgir.

Finalement, il se détourna et se mit à faire des aller-retours dans la pièce, tel un fauve en cage.

-Je connaissais cette bande de pouilleux effectivement, mais je ne pensais pas que la magnificence de notre ordre rayonnait jusque dans le nord. En soi ça peut être une bonne chose.

Il se calma et regarda à nouveau le répurgateur, le visage grave mais moins sévère qu'auparavant. Borgir avait dit admirer sa foi et la respecter, c'était un point faible de Hiork, son orgueil, mais il le savait aussi esayait-il de ne pas se laisser trop emporter dans ce domaine.

-Je ne prends pas cette...menace à la légère comme vous dîtes, mais je doute qu'une armée puisse arriver jusque ici sans avoir eu à faire avec les Comtes électeurs auparavant, aussi je pense que nous n'avons pas à nous inquiéter de ce côté là.

Il se passa les mains sur sa bure, se la lissa et se dirigea vers une porte derrière lui, il l'ouvrit et, comme il commençait à y pénétrer, il se retourna et lança:

-Et bien, venez donc, nous alons parlez en un endroit plus propice si vous le voulez bien.

Borgir suivit Hiork.
Il lui dit lorsqu'ils marchaient
"Vous savez , les agents d'Obscurs peuvent se rendre aussi invisibles qu'une taupe si ils le veulent... C'est en cela que je redoute une attaque..."

Hiork ne répondit pas de suite à Borgir. Il glissa un mot à l'oreille de Joseph, un jeune garde en poste au krak depuis sa création. Quelques instants plus tard, alors que le jeune homme avait disparu de leur vision, on pouvait l'entendre crier à qui voulait l'entendre.

-Que tous les Frères présents se rendent dans la salle commune! Ordres du chef! Les Frères! Hiork vous attends à la salle commune!

Hiork ne semblait pas perturber par l'attitude peu discrète du jeune garde, il avait visiblement l'habitude de ces comportements.

-Cela m'étonnerait qu'une armée entière puisse se transformer en taupe Darkmoon.

Il lui jeta un rapide coup d'oeil incrédule sans ralentir.

-Mais nous allons parler, nous arrivons.

Il ouvrit une porte, aussi banale et dépourvue d'ornements que les autres portes du krak. La pièce était à la même image, une grande salle, dans laquelle deux grandes tables rectangles entourées de chaises en bois permettaient aux Frères de prendre leurs repas.

Hiork désigna une chaise à l'émissaire et s'assit à l'une des deux tables, faisant craquer la rustique chaise sous son poids.

-Bien, je propose d'attendre un peu avant d'entamer le sujet, au cas ou certains Frères arriveraient, bien que peu soient présent ce derniers temps.

Il secoua la tête avec tristesse mais continua.

-Qu'avez-vous donc fait depuis deux jours?

Kiezan venait d'entendre l'appel de Joseph, il se leva de sa chaise, prit un marque page en corde, puis referma son livre après avoir fini de lire la prière qu'il avait commencé

Tiens une réunion à cette heure ? Cela doit être quelque chose d'important...

Apres être sorti de la pièce qui lui servait de chambre, Kiezan se dirigea vers la salle commune ou il entra comme a son habitude sans trop regarder qui était déjà présent.

He bien Frère, que se passe t-il...Tiens ? Nous avons un invité ?

Bonjour à vous, Je suis Kiezan, membre de l'ordre du saint marteau.


Sans attendre la réponse de l'invité, Kiezan se plaça autour de la table face à l'invité

Frère, que se passe t'il ?

Borgir se leva en signe de respect.
"Bonjour Kiezan. Je me nomme Borgir Darkmoon , et je suis membre de l'Aube Eternelle.
Je dois vous parler de quelque chose qui concerne plusieurs ordres , dont le vôtre.
Peut-être devrions-nous attendre que d'autres de vos confrères arrivent?"

Toutes les tétes se tournérent vers un coin caché dans l'ombre aprés qu'ils aient entendu le cliqueti caractéristique de la maille sur la plate..
Un homme de taille moyenne sorti de l'ombre, un pieu dans chaque main..

C'est une exécution Hiork ?! ou doit-on endurer le déplaisir causé par ses paroles ?

D'un signe de téte de Hiork Aknor le Blafard fit disparaitre un de ses pieux dans sa grande cape puis vint s'assoir à quelques siéges du groupe les pieds sur la table attendant que d'autres arrivent..

Borgir s'empressa de remettre Aknor en place.
"Si ce que je veux vous dire vous fait mal aux oreilles je ne vous retiens pas. Et je me passerai très bien et de votre compagnie , et de votre caractère. Je ne vous retiens pas."
Borgir reprit un air posé

Apres la prise de parole de Darkmoon, Kiezan leva la tête, regarda dans le vide quelques secondes le temps de choisir les mots qu'il allait employer, après tout ce Darkmoon avait l'air d'un diplomate, autant le traiter comme tel.
Quand il se mis a fixer Darkmoon son regard changea, il devint froid, dur, le genre de regard qu'il est difficile de supporter.

Sans vouloir vous offenser Her Darkmoon, les membres de l'ordre ont une approche de la religion assez....particulière, nous sommes ce que l'on pourrais appeler communément des Fanatiques.

Ce genre de remarque pourrait vous être fatal, si notre Fondateur n'était pas présent.

Je vous suggère donc de ne plus parler avant que Maître Vonsmann ne vous y autorise.

Puis il se tourna dans la direction d'Aknor avec un regard, peut être encore plus dur

Quant a toi Frère Aknor, je te serai reconnaissant de ne pas agresser notre invité, cela pourrais compromettre une mission futur.

Apres avoir fini de parler, Kiezan baisa la tête et retrouva sa quiétude habituel

- Ahahaahahahha elle est bien bonne !!

Se balançant sur sa chaise Aknor n'a apparamment cure de ce que son frére puisse dire sur son comportement..
Puis son regard vint se river sur celui de l'étranger :

- Ma mission future sera certainement de le tuer alors maintenant ou plus tard..

Libéreant l'étranger de son hypnotique regard, Aknor regarda Hiork d'un air entendu,

- Mais bon.. puisque l'avis général semble de le laisser parler.. je ne m'y opposerai pas.

Son regard revint se poser sur Borgir,

- Mais sache, émissaire de l'aube, que jamais je n'hésiterai à prendre ta vie si je le crois justifié, tu es à porté de pieux ne l'oublie jamais lorsque tu prononce une parole dans ce Krak..

Sur ce Aknor remis son long chapeau sur ses yeux, se balança en arriére tout en jouant avec son pieu fétiche dans la main droite et de la gauche sorti une brindille de paille qu'il porta à sa bouche, cachée par l'ombre du chapeau à large bords..

Borgir acquiesca , et resta calme.
"Je suis d'accord avec vous Kiezan. Je cesse de répondre à ces stupidités. A première vue vos répurgateurs sont bien sûrs d'eux et très puérils... Mais je vous met en garde. Je suis venu ici en ami , certes , mais je ne suis pas ici pour me faire insulter de la sorte. Je ne suis pas novice. N'oubliez pas ca , l'Aube ne m'aurait pas envoyée ici si je n'avais pas déja prouvé à maintes reprises que je savais me défendre. Maintenant , AKNOR , je propose que nous discutions calmement et que vous gardiez pour vous vos enfentillages.
Kiezan , dois-je attendre d'autres membres de vôtre Ordre ou dois-je commencer maintenant frère?"

- Hummm ? Ah fréro.. Un ami des elfes est revenu nous voir et, apparamment, a quelque chose de "trés" important à nous dire.. Plus qu'à attendre qu'il se décide à nous sortir ses inépties.. Tu as affuté des lames ?

Un petit ricanement sorti de l'ombre du chapeau..

Borgir qui en avait assez commenca.
"Bien. Il suffit. Bonjour , frère répurgateur...
Si je suis venu vous voir , c'est que nous avons recu une lettre.
Une lettre du clan Obscur. Ces chaotiques sont depuis longtemps nos ennemis jurés et ils ont une liste noire des guildes à détruire.
Il se trouve que dans la lettre que nous avons recu , vous figurez désormais sur leur liste.
Comme je le disais à votre vénérable chef , ce n'est pas une annonce à prendre à la légère. Cela fait longtemps que j'étudie ce clan , et plus on les découvre , plus ils paraissent dangereux.
Le fait est que s'ils décidaient de s'attaquer à vous , il ne fait aucun doute que vous seriez en grande difficulté pour tenir votre Krak."
Il en profita pour s'adresser à Aknor.
"D'ailleurs , ce n'est pas avez des répurgateurs prétentieux et trop sûrs d'eux-même que vous parviendrez à vous défendre.
Ils sont d'une autre trempe que les loques qui travsersent nos frontières."

Hiork n'avait pour le moment pas réagi aux diverses remarques faites par les uns et les autres, mais il observait, autant Darkmoon que ses Frères.

-Cessez ce genre de remarques Darkmoon. Que vous sachiez vous défendre ou pas ne change rien face à une demi-douzaine de vétérans. Sur un seul ordre de ma part, chacun dans cette pièce se ferait un plaisir de vous éliminer. Mais nous ne sommes pas stupides.

Il se tut, jeta un regard noir au diplomate mais aussi à ses Frères. Il ne leur avait pas vraiment parler de la venue de Darkmoon quelques jours plus tôt, mais il comptait bien le faire, une fois que celui-ci serait parti, car la réaction de certains Frères pouvaient être imprévisible et, non pas qu'il tienne à la vie de l'émissaire mais plutôt à la survie de l'OSM, il préférait que Darkmoon reste sain et sauf pour le moment.

-Bien. Frères, j'aimerais avoir votre avis concernant cette annonce. Quelqu'un a-t-il déjà entendu parler de ce clan ?