La Confrérie des mercenaires du Reikland

Un homme en armure de chevalier du soleil et portant une bannière s'avance devant le Krak, et parla haut et fort pour que quelqu'un l'entende.

"Bonsoir, gens et seigneurs de ce château. Je suis Dangorn de Castagne, porteur de l'Etendard de la CMR."

Sur la bannière qu'il portait fièrement on pouvait voir un squig rouge bondissant sur un écu d'argent à épées croisées.

"Si un jour l'Ordre du Saint Marteau a besoin de Chiens de Guerre, c'est avec joie que nous remplirons notre contrat et recevrons notre récompense.

En attendant vous savez où nous trouver : la taverne du squig boiteux est ouverte jour et nuit."

Un léger grincement se fit entendre dans la grande porte devant laquelle se trouvait le bretonnien, pourtant, elle ne s'ouvrit pas. Deux yeux observaient le mercennaire depuis une ouverture.
Enfin, dans un grincement sinistre, la grande porte s'entrouvit, laissant apparaître deux gardes armés de lances.
L'un d'eux s'avança vers Dangorn et inclina légèrement la tête en guise de salutations.

"Mes respects. Entrez, nous allons informer les prêtres de votre venue."

Il fit signe à Dangorn de le suivre et il le mena à l'intérieur, dans le corps de garde. Il lui fit signe de s'asseoir sur une modeste chaise de bois appuyée contre le froid mur de pierre.

"Restez là, le capitaine veut vous parler."

Sans attendre de réponse, le garde disparut et retourna près de la porte.

Aucun bruit ne se fit entendre pendant quelques instants, Dangorn ne pouvait qu'admirer la froide et austère architecture des lieux. Un bruit de pas se fit entendre sur sa droite. Une porte en bois s'ouvrit, dévoilant le capitaine de la garde. Son regard se posa sur Dangorn. Aucune expression ne pouvait se lire sur le visage sévère et implacable du capitaine. Il toisa Dangorn quelques instants avant de s'incliner respectueusement.

"Je vous salue messire. Je suis Konrad Herseimer, capitaine de la garde du Krak. Mes supérieurs vont vous recevoir sous peu. L'accueil des gardes n'a-t-il pas été trop...rude?"

Une étrange lueur brillait dans ses yeux. Son regard allait de Dangorn au couloir où était reparti le garde.

"Salutations, capitaine Herseimer. Je vous remercie, l'accueil était très bien."

Sentant un blanc s'installer dans la conversation, tandis que le regard de son interlocuteur n'arrêtait pas de faire des allers et venues entre lui et le couloir, Dangorn embraya sur le premier sujet qui lui vint à l'esprit.

"Votre krak est un modèle intéressant d'architecture, je suis loin d'être un spécialiste mais ça vaut le coup d'oeil."

Herseimer ne réagit pas immédiatement à la question posée par Dangorn. Il regardait encore vers le couloir où était parti le garde, avec, semblait-il, une certaine animosité. Il tourna lentement la tête vers le bretonnien et sursauta légèrement, comme quelqu'un sortant d'un rêve.

"Hem...heu oui architecture...intéressante c'est cela oui. Ce krak était en ruine il y encore peu de temps, et sa taille était moins imposante. On dit qu'il servait autrefois de château à quelque baron plus ou moins important. Le seigneur Vonsmann a pris possession des lieux pour en faire le repère de son Ordre. Il désire en faire une forteresse capable de résister à un éventuel assaut des hérétiques."

Il se tut et regarda au plafond et autour de lui, comme pour approuver ce qu'il venait de dire. Il fit quelques pas sur le côté, déplaça une chaise afin de la mettre en face de celle du mercenaire et vint s'asseoir près de lui.
"Sans vouloir me montrer discourtois, messire, les gardes ne m'ont pas clairement expliqué la raison de votre venue en ces lieux..."

Il n'en dit pas plus, espérant que ses propos étaient assez explicites.

"Eh bien, pour faire court, il s'agit d'une visite de courtoisie. Histoire de se connaître un peu mieux, et de vous annoncer que notre Confrérie est disponible."

Dangorn sortit alors un parchemin roulé, une liste d'exemples qu'il avait écrite avant de venir.

"Par exemple, si vous avez une mission de coursier ou d'espionnage que vous ne voulez pas confier à vos membres quelqu'en soit la raison, si vous avez besoin d'un soutien militaire, on ne sait jamais, n'hésitez pas à faire appel à nous."

Il rangea son parchemin.

"En guise de récompense, nous acceptons les pièces d'or sonnantes et trébuchantes mais pas seulement : dans votre cas par exemple, puisque vous êtes des religieux, une prêche peut être considérée comme un service rendu, et faire office de récompense pour une mission que nous aurions accompli pour vous."

Dangorn espérait qu'il s'était exprimé clairement, et que Herseimer avait bien compris qu 'il ne s'agissait pas d'un pacte à signer ou quoique ce soit de ce genre. Ce qu'il voulait c'était juste établir une relation d'échanges mutuels sur le modèle du 'donnant-donnant'.

"Voyez-vous, je pense que les compagnies guerrières doivent s'entraider pour repousser les armées de la Destruction, et chacun peut se rendre de petits services qui nous lieront et nous rendrons plus forts ensemble. Nous, notre domaine c'est le métier des armes, nous sommes en quelque sorte de la chair à canon à louer."

Herseimer avait écouté avec attentoin Dangorn, comprenant précisément la situation decelui-ci

"Je pense que je suis bien placé pour comprendre messire. Que suis-je, moi même? Je ne suis qu'un soldat, un mercennaire, engagé par Hiork Vonsmann et son ordre afin d'assurer la sécurité du Krak."

Son regard s'assombrit quelques instants mais il continua, d'un ton plus bas.

"Je commence à bien connaître le seigneur Vonsmann, aussi dois-je vous avertir : choisissez vos mots avec précautions. Il n'apprécie guère les mercenaires, encore moins ceux qui ne partagent pas ses croyances."

Il se redressa sur sa chaise et tendit l'oreille vers la porte d'oèu il était arrivé. Il se leva promptement et se dirigea vers celle-ci. Il regarda Dangorn et inclina la tête.

"Si je ne m'abuse, le seigneur Vonsmann arrive. Veuillez m'excuser, d'autres affaires réclament mon attention. Ce fut un plaisir et j'espère que nous aurons l'occasion de parler à nouveau. Mes respects à votre Confrérie."

Il ouvrit la porte et disparut à la vue de Dangorn.

Le capitaine crois Hiork Vonsmann après quelques pas dans le couloir.

"Herr Vonsmann, l'étranger vous attend. Je l'ai accueuilli comme il se doit."

Il attendit une réponse du prêtre-guerrier.

Hiork Vonsmann regarda le capitaine d'un air satisfait.

"Merci Capitaine. Je vais le voir de ce pas."

Il n'attendit pas de réponse et s'engagea dans le couloir. Il ouvrit la porte et pénétra dans la pièce où se tenait le bretonnien.

Hiork était grand avec de larges épaules. Son visage osseux ne laissait apparaître aucune expression. Ses yeux sombres se posèrent sur Dangorn. Il inclina la tête en guise de salut.

"Mes respects messire. Je suis Hiork Vonsmann, pêtre-guerrier de Sigmar et fondateur de cet ordre."

Il n'en dit pas plus, attendant visiblement que le mercennaire se présente à son tour avant d'engager la conversation.

"Bien le bonjour, messire Vonsmann, je suis Dangorn de Castagne, le Porte-Étendard de la Confrérie des Mercenaires du Reikland, et second du capitaine Drugnalf Skani. Notre Confrérie comporte beaucoup de sigmarites, comme vous pouvez vous en douter." annonça Dangorn, en prenant compte de l'avertissement de Herseimer.

A l'évocation du mot "mercenaire", le froid visage du prêtre-guerrier se crispa imperceptiblement. Il mit un temps avant de répondre de sa voix grave et profonde.

"Je peux m'en douter oui... Bien messire mercenaire, si vous voulez bien me suivre, je propose que nous poursuivions cette discussion dans un endroit plus confortable. Cette pièce n'est pas digne d'un émissaire."

"Ne vous inquiétez point pour mon confort, messire, je suis habitué à vivre rudement. La plupart du temps je me contente d'un coin de paille sèche dans une écurie, et depuis que j'ai prêté serment de chercher le saint calice de ma déesse je vis dans les conditions les plus minimalistes qui soient, pour tester mon abnégation.

Cela dit, je ne veux point vous interdire de prendre vos aises chez vous, donc je vous suis volontiers."

[HRP : Pardonnez le langage "précieux" de mon personnage, mais vu que c'est un noble de Bretonnie, il a été éduqué dans ce registre. ]

[HRP: Pas besoin de préciser ce genre de choses, pas de soucis Dangorn. /HRP]

Le prêtre-guerrier ne s'attendait visiblement pas à cette réponse. Il parut décontenancé durant un bref instant, et son impénétrable masque laissa place à un étonnement certain. Mails il se ressaisit vite. Le bretonnien, avait visiblement reçu une cretaine éducation, comme en témoignait son maniement du verbe.

*Il pense que je veux moi prendre mes aises! Si nous ne vivions pas en d'heures si sombres, ce mercennaire reparyirait prestement de là ou il vient!*

"Si vous voulez bien me suivre messire..."

Sans attendre de réponse, Hiork se retourna et réouvrit la porte d'ou il était arrivé. Il s'engouffra dans le couloir, fit quelques pas, et se retourna pour bien vérifier, apr courtoisie, que Dangorn le suivait.

Dangorn lui emboîta le pas.

"Pardonnez-moi si je vous ai choqué", en se demandant pourquoi Vonsmann avait paru soudain étonné, "je me suis peut-être mal exprimé... Je suis votre invité, et vous êtes mon hôte, je ne veux guère imposer mon point de vue."

Le bretonnien se demanda si son reikspiel était correct. Il le parlait couramment depuis qu'il vivait dans l'Empire, mais il lui arrivait encore d'hésiter sur les bons termes à utiliser.

Hiork continua sa marche sans se retourner. Il préférait, par sagesse. La colère montait en lui, ce personnage ayant tout pour l'exaspérer : un étranger, ne partageant pas sa foi, parlant de façon assez correcte mais pas parfaite le Reikspel et mercnaire pour couronner le tout.

Hiork répondit d'une voix faible afin de contenir ses propos.

-Vous ne m'avez pas choqué mercenaire.

Il n'en dit pas plus, ouvrit une porte et emprunta un escalier qui monta quelques instants avant de déboucher sur une autre porte qu'il ouvrit à son tour.

Ils pénétrèrent dans une pièce austère, dans laquelle brulait un faible feu, seule source de chaleur et de couleur de la pièce.

Une table de bois ronde trônait au centre de la pièce, et une demi-douzaine de sièges étaient disposés autour de celle-ci. Hiork invita le bretonnien à s'asseoir et s'assit à son tour, près delui mais suffisament éloigné pour l'avoir en face.

Il croisa ses mains sur la massive table et plongea son regard noir dnas les yeux de l'ambassadeur.

-Bien. A présent, nous sommes plus à même de discuter amplement. Je serai bref messire, car des affaires de considérables importances recquièrent mon attention, aussi aimerais-je connaître les intentions qui vous ont poussé jusqu'ici.

[HRP] Désolé, j'avais un peu délaissé ce sujet cet été car mon travail me laissait très peu de temps, et ensuite j'ai oublié. Je vais essayer de rattraper le temps perdu en faisant un petit flashback, sachant que ce je vais écrire ci-dessous se passe avant que l'Empire Zeitung ne publie l'article sur "Dangorn le chaotique". [/HRP]

- Mes raisons, messire Vonsmann, sont très simples : je suis venu vous informer au sujet de notre confrérie, pour que vous la connaissiez un peu mieux et que vous sachiez que vous avez la possibilité de nous engager à l'occasion. Quel rapport avec la sainte Église de Sigmar me direz-vous ? Bien, il y a une forte proportion de sigmarites chez nous, et même si je n'en fais point partie je respecte ce culte. Nous n'avons pas souvent l'occasion de choisir nos employeurs, c'est plus souvent l'inverse qui se produit, tout ça pour vous dire que nous serions heureux de travailler pour vous, même si au final ça ne change pas grand-chose.

Le bretonnien remua sur sa chaise, son armure l'empêchait de s'asseoir confortablement. Ou bien était-ce le regard dur et froid de son interlocuteur qui le mettait mal à l'aise ? Non, il avait connu bien pire accueil, et depuis qu'il faisait partie de la CMR il avait l'habitude qu'on lui adresse un mépris non dissimulé.